La stratégie : des globes célestes, des cartes et des boussoles ?

Sur les océans ?   Au temps de Mercator, le célèbre cartographe hollandais, les « globes célestes » matérialisaient la nécessité d’avoir un guide cartographique pour décrypter le monde.   Ils décrivaient alors les terres du monde connu et essayaient déjà de matérialiser l’inconnu.

Compte tenu du prix élevé de ces objets fabriqués presque en série par l’atelier de Mercator (500 sont même parvenus jusqu’à nous), ils servaient aussi à illustrer pouvoir, flamboyance et richesse de leur propriétaire.

Au-delà du rêve et de la vision des actions à mener pour découvrir le monde, les acheteurs prenaient aussi la liberté de personnaliser leur propre globe terrestre en y ajoutant leurs noms sur les parties moins connues, voire inconnues qui sinon seraient restées vierges. Les nobles rêvaient sûrement d’y planter leurs futurs jardins sur ces fameuses terres inconnues dont les marins faisaient des récits mi fantasques mi inquiétants.

Des dessins de monstres marins inquiétants ou de monstres terriens qui l’étaient tout autant complétaient une vision finalement assez « artistique » de la réalité ou de la projection dans le futur par définition inconnu.

Et à terre ?

Il faut noter qu’ une boussole était très souvent positionnée au centre des jardins antiques. Elle faisait parfois office de cadran solaire et marquait l’heure pour se souvenir du caractère maritime des civilisations autour de la méditerranée. Elle permettait au visiteur de tourner autour pour admirer l’ensemble des éléments clés du jardin à chaque période de son cycle.

Outre ces fonctions très précises, elle devait aussi attirer la clémence des dieux sur la maisonnée et assurer que le temps qui passe était propice à des évolutions favorables.

Que retenir de tout cela sur la philosophie d’une carte stratégique ? 

Les personnes de ce temps là utilisaient ainsi le Globe (exhaustif sur ce que l’époque connaissait déjà, parfait, détaillé, nécessitant des heures de travail à façon…) pour embrasser à la fois le réel déjà connu et l’inconnu.

Les personnes sur le terrain utilisaient eux une Boussole, point de repère (aussi présent pour mémoire  au centre du jardin) pour tracer leur chemin et arpenter de nouveaux territoires ou se rassurer sur les territoires bien connus.

Le Globe céleste est une sorte de réconciliation de ces deux approches : le globe a permis la célèbre « Compagnie des Indes ».  La boussole au cœur  des jardins de la civilisation Grecque et Romaine a permis à celle ci de rayonner et d’inventer des nouvelles formes de vie en société.

De même de nos jours, certains voient les cartes stratégiques comme une pratique obsolète, d’autres voient au contraire la stratégie comme un indispensable guide vers le bon chemin, porteur de sens et de symbolique forte….

L’élaboration des cartes, leurs modalités d’élaboration et d’utilisation, la forme pour en apprécier la portée et la possibilité pour la personnaliser et l’adapter de manière régulière (Mercator se permettait de retoucher les cartes réalisées par le célèbre Ptolémée !!) sont donc clé dans la réussite d’une démarche stratégique au service de l’entrepreneur

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