
Les inondations de ces dernières semaines ont remis au cœur des réflexions des dirigeants la notion de risque sous toutes ses formes.
- Environnementaux (inondation, canicule, pollution, …)
- Géostratégiques (évolutions des tensions dans le monde et/ou sur le territoire),
- de marché (impact de l’inflation),
- humains (évolutions de pratiques, progression turnover),
- Informatique et technologique (IA, cyber avec la multiplication des attaques, obsolescence techniques,..)
- de financement (évolution des taux d’intérêt),
Le risque ? Il est bien sûr, depuis toujours, au menu quotidien des dirigeants d’entreprise.
il est inhérent à la raison d’être des entrepreneurs, pas de développement durable ni de création de valeur sans prise de risque,
Mais le risque, reste souvent géré par les entreprises en mode ‘pompier’, uniquement lorsque le risque se concrétise sous la forme d’un incident.
- Si ces évènements ont montré une grande solidarité, très précieuse pour les entrepreneurs des hauts de France,
- lls ont aussi montré qu’une entreprise bien préparée faisait preuve d’une meilleure résilience.
Au-delà de l’ISO 31000 : 2009, le green deal européen complétera les cartes de risques à couvrir, notamment à partir de 2024, la directive CSRD, (Corporate Sustainability Reporting Directive) publié le 16 décembre 2022 remplacera la NFRD, précédente directive traduite en droit Français le 9 Août 2017 dans la DPEF (Déclaration annuelle de performance extra-financière), fixant les conditions d’application et le contenu du reporting ESG (Environnement, Social et Gouvernance).
Le management des risques dans les PME doit nécessairement évoluer pour faire face à la multiplication des incidents, au durcissement et à la multiplication de la réglementation en particulier environnementale , mais aussi en raison des exigences accrues des clients, des collaborateurs et des fournisseurs, notamment via des approches de RSE (Responsabilité sociale et sociétale des entreprises),

Le quotidien très chargé des dirigeants les empêche parfois de se poser pour mieux anticiper et manager les risques en amont
Il va être de plus en plus critique d’avoir une vision objective et globale des menaces et opportunités (contrepartie des risques pris) pour éclairer les décisions sous un autre jour d’allocation des ressources humaines et financières et facilite une prise de risque mesurés.
La gestion du risque est souvent vu comme des coûts non productifs, mais le sens de l’histoire est plutôt de réfléchir aux impacts et aux coûts cachés (par exemple liés à l’absence de protection de l’environnement ou à une gestion non sobre des flux en interne ou en interaction avec ses parties prenantes,)
Le caractère vertueux d’une bonne gestion des risques en termes de création de valeur et de détection d’opportunités vaut aussi en ce qui concerne la gestion des risques liés à l’environnement.
Pour intégrer son risque à la stratégie et bien mesurer s’il correspond à un risque acceptable et/ou porteur de valeur durable, le questionnement devrait tourner plutôt autour de ce type d’enjeux :
- Est-ce que la culture liée au management des risques en interne et dans la chaine de valeur permet une bonne protection des personnels et des équipements ?
- Vos domaines d’intervention sont-ils producteurs de « vraie valeur », efficace sur le plan environnemental, ou ce sont des activités qui ont vocation demain à se réduire ?
- Les conditions sont-elles réunies de création d’actifs immatériels (réputation, responsabilité sociale et environnementale,), vecteur d’attractivité et de génération d’un développement plus durable et d’une santé financière future ?
La bonne gestion du risque est un facteur majeur de compétitivité. Incontestablement, l’entreprise qui prend les devants peut s’adapter à son rythme et se créer des espaces de jeu à sa mesure.
Son management se doit d’être intégrée à la culture et aux conversations stratégiques
Sinon, elle subira les impacts et évolutions avec un risque de mise en conformité à marche forcée avec des délais souvent courts liés à des impacts économiques mais aussi d’image importants allant jusqu’à mettre l’entreprise en difficulté.
Ces approches permettent de baliser un peu le chemin et de développer des reflexes pour faire face aux incertitudes de manière plus sereine.
Ici quelques pistes pour travailler à prévenir les inondations
Prévenir en favorisant l’infiltration et la rétention de l’eau (source site eaufrance)
- Le principal levier d’action pour limiter la fréquence et l’intensité des aléas à l’origine des inondations est la réduction du phénomène de ruissellement.
- Pour cela, il s’agit essentiellement de limiter les surfaces imperméables dans le bassin, et même de procéder à une désimperméabilisation lorsque cela est possible.
Désimperméabiliser les villes
- Le plus faible ruissellement par temps de pluie réduit le risque d’inondation.
- Dans les zones urbaines, la désimperméabilisation des sols permet de réduire les volumes d’eau pluviale grâce à l’infiltration de l’eau.
- La désimperméabilisation a d’autres intérêts : lutte contre l’érosion, préservation de la qualité de l’eau, accueille de la nature en ville, etc. La désimperméabilisation des zones artificielles peut se faire de nombreuses manières : utilisation de revêtements infiltrant pour les parkings, installation de toitures végétalisées, fossés ou noues enherbées pour infiltrer les eaux pluviales, création de jardins de pluies, etc.
- Il est aussi possible d’agir sur d’autres étapes du cycle de l’eau dans le bassin versant, qui permettent de ralentir le trajet de l’eau : préserver les champs d’expansion des crues des cours d’eau, maintenir les zones humides, ou limiter les surfaces sans végétation en hiver, par exemple.
- Consulter les atlas des zones inondables (AZI), élaborés par les directions départementales des territoires (DDT) dans chaque département, outils cartographiques de connaissance des phénomènes d’inondations susceptibles de se produire par débordement des cours d’eau.
- Ils sont construits à partir d’études hydrogéomorphologiques à l’échelle des bassins hydrographiques et sont rattachés au volet « gestion des risques » des SDAGE élaborés par les comités de bassin (en savoir plus sur les SDAGE).
